16 novembre 2020

Les élections pour le Conseil supérieur et les Conseils régionaux de l’ordre des experts-comptables ont lieu du 8 au 22 novembre 2020.

Bien entendu, n’étant pas diplômés, les étudiants, stagiaires et mémorialistes ne votent pas. Mais soucieux de vous informer, l’ANECS a tout de même souhaité en savoir plus sur ce que contiennent les programmes des candidats à la présidence du Conseil supérieur concernant le stage et le diplôme, qui nous concernent directement. Nous avons également questionné Nicole CALVINHAC, Vice-présidente du CSOEC en charge de la Formation, sur ces mêmes sujets.

Vous trouverez ci-après les réponses du candidat Alexandre SALAS-GORDO pour la liste RECIT.

 

En prévision des épreuves de mai 2021, qui pourraient elles aussi être impactées par la situation sanitaire, quelles actions envisagez-vous de mettre en œuvre auprès du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation pour optimiser le niveau d’information à destination des candidats, tant en cas d’annulation que de maintien, et leur éviter de revivre les périodes de doute et d’attente de 2020 ?

Je pense que notre profession n’est pas assez reconnue et entendue par les pouvoirs publics qu’il s’agisse de notre tutelle ou du Ministère de l’enseignement supérieur pour le stage. On a beau dire que le Ministère de l’enseignement est inaccessible, le rôle et le devoir de notre institution est d’être influente auprès du Gouvernement, y compris pour notre formation initiale.

Aussi, mon ambition n’est pas d’améliorer le niveau d’information à destination des candidats au DEC, information qui me semble naturelle et capitale et que nous pouvons facilement relayer en temps réel auprès des stagiaires depuis le Conseil supérieur. Mon ambition est surtout de valoriser notre profession et notre formation auprès du Gouvernement pour que nous devenions des acteurs et interlocuteurs incontournables.

RECIT entend influencer fermement et avec indépendance le gouvernement pour que notre profession soit reconnue et que notre cursus soit valorisé, notamment par le Ministère de l’enseignement.

Par ailleurs, RECIT souhaite promouvoir la modernisation de l’examen et des épreuves du DEC en prônant le recours à la documentation numérique, à l’utilisation de matériel informatique dans des conditions équitables, et au lancement d’une étude sur la pertinence des coefficients entre les trois épreuves des examens.

 

Le DSCG a lui aussi été impacté par le contexte sanitaire. Si la session 2020 a bien été maintenue, nombreux sont ceux (dont l’APDCG et l’ANECS) qui déplorent la suppression de la double correction des épreuves écrites cette année. Cette mesure dommageable pour les candidats pourrait avoir pour conséquence une baisse du nombre de diplômés et in fine en une baisse du nombre de stagiaires. Quelles démarches comptez-vous entreprendre auprès du ministère pour garantir que cette mesure, présentée comme temporaire, ne devienne pas permanente ?

La double correction est, comme pour de nombreux autres examens, source d’une plus grande objectivité sinon d’impartialité. RECIT défendra donc cette modalité de correction avec vigueur. Nous saurons être persuasifs avec le Ministère de l’enseignement pour que cette modalité soit respectée. Nous ne fléchirons pas !

 

Pensez-vous que ces difficultés rencontrées autour des diplômes pourraient impacter l’attractivité de la profession ?

C’est une évidence !

Notre profession attire déjà peu car elle semble austère. Si on y ajoute des contrainte ou des difficultés supplémentaires, elle sera encore moins attractive.

Heureusement, nos institutions peuvent compter sur le dynamisme de l’ANECS pour être les meilleurs ambassadeurs de l’expertise comptable dans les écoles et auprès des jeunes. Quand les jeunes parlent aux jeunes, c’est bien plus efficace que quand l’institution parle aux jeunes.

 

De façon plus globale, pouvez-vous nous exposer votre programme concernant le stage et le diplôme d’expertise comptable ?

Dans ses propositions, RECIT alloue un budget de 3 millions d’euros par an pour favoriser le stage en compensation de la perte de financement liée à la réforme des OPCO.

Concernant nos stagiaires, il est impensable que l’absence de financement soit un obstacle à leur recrutement ou à leur formation.

Il faut aussi adapter le DEC aux attentes du marché (moins de CAC et plus de commercial/marketing/numérique).

Le DEC doit retrouver ses lettres de noblesse. Il n’est pas normal aujourd’hui, et surtout depuis la loi PACTE, que les épreuves du DEC soient à 80 % bâties sur des problématiques de CAC.

Nos stagiaires peinent à répondre aux obligations des 200 heures de CAC pour accéder à nos deux métiers. Nous devons impulser une réforme profonde du diplôme d’expertise comptable et des différentes épreuves pour l’obtenir. Cela passera par un lobbying fort et constant auprès du Ministère de l’éducation nationale afin que le DEC soit à la fois reconnu comme un diplôme de niveau Bac + 8 et que les épreuves pour y accéder soient adaptées à la réalité de la vie économique actuelle et aux besoins de ses acteurs qui font appel à notre profession.

 

Pour découvrir l’ensemble de notre programme : https://www.recit-experts-comptables.fr/elections-csoec-2020-recit/

 

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Stage et DEC : interview de Nicole CALVINHAC, Vice-présidente du CSOEC en charge de la Formation

 

Nota : Sollicité pour répondre aux mêmes questions, Stéphane BENAYOUN, candidat Visions d’experts, n’a pas donné suite à notre demande.

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