16 novembre 2020

A la suite des difficultés engendrées par la situation sanitaire, l’ANECS a voulu recueillir la vision de Nicole CALVINHAC, Vice-présidente du CSOEC en charge de la Formation de la mandature sortante. Au programme de l’interview : les épreuves du DEC en 2020 et après, le DSCG et l’accès au stage, l’attractivité de la profession ou encore les évolutions du stage et du diplôme.

Découvrez ses réponses ci-dessous.

  

Quelles ont été vos actions auprès du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ainsi que du SIEC ces dernières semaines pour favoriser le maintien de la session unique de novembre 2020 ?

Le premier confinement a contraint le MESRI à annuler tous les examens programmés en avril et mai 2020, ce qui a eu pour conséquence de reporter les candidats de la session du DEC de mai sur novembre. Suite à l’annonce des nouvelles conditions sanitaires, le MESRI est intervenu auprès du Gouvernement pour obtenir l’autorisation de maintenir les épreuves. Pour autant, le nombre important d’inscrits doublé aux mesures sanitaires obligatoires d’accompagnement rendent l’organisation de ces épreuves très difficile. Les services du SIEC, les examinateurs et le jury ont dû fortement se mobiliser pour rendre à cette session la normalité qui lui manquait !

 

En prévision des épreuves de mai 2021, qui pourraient elles aussi être impactées par la situation sanitaire, avez-vous mis en place avec le ministère et le SIEC des dispositions pour optimiser le niveau d’information à destination des candidats, tant en cas d’annulation que de maintien, et leur éviter de revivre les périodes de doute et d’attente de 2020.

Cette crise sanitaire nous a tous plongés dans une situation inédite où se mêlent tout à la fois inquiétude, incrédulité et incertitude. L’année est ponctuée par l’organisation de multiples examens et concours et les services du SIEC ont préféré attendre le dernier moment pour les annuler dans l’espoir de les préserver et de ne pas pénaliser les candidats. Ce parti pris a nécessairement eu pour conséquence un retard dans l’information aux candidats. Forts de l’expérience tirée de l’année 2020 et si le premier trimestre 2021 devait être une réplique, d’autres modalités pourraient être mises en œuvre et la communication serait en conséquence fluidifiée.

 

Le DSCG a lui aussi été impacté par le contexte sanitaire. Si la session 2020 a bien été maintenue,nombreux sont ceux (dont l’APDCG et l’ANECS) qui déplorent la suppression de la double correction des épreuves écrites cette année. Cette mesure dommageable pour les candidats pourrait avoir pour conséquence une baisse du nombre de diplômés et in fine en une baisse du nombre de stagiaires. Avez-vous entrepris des démarches auprès du ministère pour garantir que cette mesure, présentée comme temporaire, ne devienne pas permanente ?

L’organisation cumulée des épreuves du DCG, du DSCG et du DEC mobilise des correcteurs qui sont souvent les mêmes. En outre, ceux qui sont par ailleurs des professionnels exerçant en cabinet doivent accompagner leurs clients en grande difficulté et ne sont pas mobilisables comme à l’accoutumée. Dans le souci de ne pas accroître davantage leur surmobilisation au risque d’avoir à gérer des défections, l’instauration à titre dérogatoire de la simple correction était la seule solution immédiate. Le MESRI a rappelé au CSOEC qui l’a interrogé, son attachement à la double correction et lui a garanti que cette mesure exceptionnelle n’affectait pas le principe de la double correction inscrit dans les textes régissant l’organisation du DSCG. Il faut noter par ailleurs que le taux de 3è correction est traditionnellement faible et qu’il convient de faire confiance à nos correcteurs mobilisés.

 

Pensez-vous que ces difficultés rencontrées autour des diplômes pourraient impacter l’attractivité de la profession ?

Je ne pense raisonnablement pas que cette période inédite et exceptionnelle aura un impact sur l’attractivité du diplôme et de la filière. Le CSOEC se mobilise depuis plusieurs années pour promouvoir le métier et est parvenu peu à peu à transformer l’image de l’expertise comptable. Or, il ne faut pas confondre l’organisation des épreuves en période COVID et l’image de la pratique du métier. Le CSOEC a lancé une étude économétrique prospective sur les besoins en recrutement des cabinets et il en ressort avec force que le secteur de l’expertise comptable recrute et recrutera encore en nombre, tant ses besoins se diversifient et s’intensifient. C’est un atout d’exception dans un monde où la perspective d’emploi est au centre des préoccupations. Nous le martelons dans nos messages à destination des étudiants.

 

De façon plus globale, quel avenir et quelles évolutions voyez-vous concernant le stage et le diplôme d’expertise comptable pour les années à venir ?

La profession traverse des bouleversements structurels qui la secouent jusque dans ses fondamentaux. Elle engage donc depuis plusieurs années une mue pour s’adapter aux nouveaux besoins du marché. Pour avoir une vision robuste et fiable de l’évolution de ces besoins, le CSOEC a commandé plusieurs études économétriques prospectives sur la filière et le diplôme qui lui ont été rendues mi 2019. Fort de ces études, le CSOEC a ensuite entamé une réflexion en 2019 et 2020 afin de concevoir une grille d’évolutions possibles à donner au programme du stage et au diplôme d’expertise comptable, dans l’objectif de parfaitement correspondre avec les besoins en recrutement. Le CSOEC est actuellement en période électorale en vue de la mise en place d’une nouvelle mandature. Cette réflexion a donc été temporairement mise entre parenthèse et reprendra avec la nouvelle équipe en place.  

 

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Nota : Sollicité pour répondre aux mêmes questions, Stéphane BENAYOUN, candidat Visions d’experts, n’a pas donné suite à notre demande.

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