4 avril 2022

 

A côté de la voie menant au DEC existe une voie encore largement méconnue permettant de s’inscrire sur la liste des commissaires aux comptes. Cette voie est celle du certificat d’aptitude aux fonctions de commissaire aux comptes, communément appelé CAFCAC.

 

UNE VOIE ACCESSIBLE À BAC+5 OUVERTE À TOUS LES PROFILS !

Le CAFCAC permet de devenir commissaire aux comptes sans passer par la filière DCG/DSCG/DEC. Il est ouvert à toute personne titulaire d’un diplôme national de master ou d’un titre ou diplôme conférant le grade de master, quel que soit le champ du diplôme (droit, économie, finance, SI, mathématiques, RSE…).

 

UNE ÉPREUVE PRÉALABLE AU STAGE DE COMMISSAIRE AUX COMPTES : LE CPCAC

Pour débuter le stage professionnel, il faudra dans un premier temps réussir les épreuves du certificat préparatoire aux fonctions de commissaire aux comptes (CPCAC). D’un niveau DCG, il se compose de 2 épreuves écrites (Comptabilité ; Systèmes d’information) et 2 épreuves orales (Anglais ; Interrogation sur les matières juridiques, comptables, financières et fiscales).

Si le candidat est titulaire d’un master conférant par équivalence 4 des 7 UE du DSCG, il est dispensé du CPCAC et peut s’inscrire directement auprès de sa CRCC.

 

UN STAGE RENFORCÉ SUR LA PARTIE AUDIT

Après cette première étape, il est possible de débuter un stage professionnel de 3 ans. Ce stage comporte beaucoup de similitudes avec le stage DEC, notamment un certain nombre de formations communes. Les différences portent sur un parcours “audit & CAC” plus complet et un parcours “EC” plus allégé.

A l’issue du stage, et sous réserve du respect des obligations qui y sont attachées, une attestation de fin de stage est délivrée par le président de la CRCC au stagiaire, qui lui permet de s’inscrire aux épreuves du CAFCAC qui se déroulent chaque année au 2e semestre.

En pratique, le CAFCAC se compose de 4 épreuves écrites (Comptabilité & Audit ; Droit appliqué à la vie des affaires ; Economie, Finance & Management ; Epreuve de synthèse) et 2 épreuves orales (Anglais ; Déontologie & pratique professionnelle).

 

UN BOOSTER DE CARRIÈRE AU SEIN DES CABINETS D’AUDIT

L’obtention du CAFCAC est un véritable accélérateur de carrière à même de booster l’évolution professionnelle de son titulaire au sein des cabinets d’audit, en France ou à l’étranger.

A noter : le CAFCAC confère l’équivalence totale du DSCG et du stage d’EC et permet de s’inscrire directement aux épreuves du DEC ! Toutefois, jusqu’au 27 mai 2024, la loi PACTE a ouvert la possibilité pour les titulaires du CAFCAC de demander leur inscription au tableau de l’Ordre en qualité d’expert-comptable sans l’obtention du DEC. Une opportunité à saisir !

 

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Le témoignage d’Emilie, jeune titulaire du CAFCAC

 

Je m’appelle Emilie DOYEN-PROUDOM et je suis commissaire aux comptes et expert-comptable. Je voudrais vous partager mon parcours professionnel qui est, certes, atypique mais qui correspond à la réalité de ma génération. Après 15 ans d’expérience en audit légal, j’ai décidé de passer le CAFCAC.

Il n’est jamais très évident de se confronter à un examen après un certain âge. Quand on est pris par des responsabilités professionnelles, le temps nous rattrape. Le plus souvent, on a perdu nos équivalences avec le DSCG et on ne dispose pas du nombre d’années requis pour constituer un dossier de demande de VAE.

Trois cas de figure se présentent alors :

» Repasser le DSCG ;

» Se présenter au CPCAC, pour ceux qui ont des MASTER “hors champ”;

» Débuter directement le stage du CAFCAC, d’une durée de 3 ans (comme celui du DEC), pour ceux ayant la chance d’être titulaire d’un Master (BAC+5, grade MASTER) “dans le champ”.

Pour ma part, j’ai eu la chance d’être dans cette 3e situation.

On me pose toujours la même question : “Pourquoi as-tu voulu passer le CAFCAC ?”. Mais c’est comme si on me demandait “Pourquoi veux-tu être commissaire aux comptes ?”. Ce à quoi je réponds, mais cela fait 15 ans que j’adore mon métier !

J’ai voulu passer le CAFCAC car il s’agit de la seule voie directe d’accès à la fonction de commissaire aux comptes (voix certifiante). Par ailleurs, la profession de CAC défend des valeurs déontologiques fortes et demeure l’une des rares où la prestation de serment procure, à mon sens, de la noblesse et, de ce fait, une fierté d’appartenance.

Le programme du CPCAC/CAFCAC est fixé par arrêté ministériel, ce qui implique un niveau d’exigence supérieur tout au long du parcours de stage jusqu’à l’obtention de l’examen. D’ailleurs, la Compagnie nationale des commissaires aux comptes a mis en place un programme de préparation intensive qui est indispensable à l’obtention du certificat.

Cet accompagnement m’a permis de circonscrire le programme des 4 épreuves (représentant 8 matières) mais aussi de rencontrer les autres candidats, ce qui n’est pas négligeable quand on a décidé de se lancer dans cette aventure. Le soutien entre candidats est également un facteur de succès.

Evidemment, le taux de réussite est faible, mais c’est normal quand on voit le profil des candidats. Ils sont pour la plupart plus âgés et toujours en poste, avec d’importantes responsabilités, ont de facto moins de temps à consacrer à la préparation de l’examen, et tout cela avec un niveau d’exigence du jury semblable aux autres corps de métier rattachés au ministère de la Justice.

Alors, effectivement, il ne faut pas négliger les enjeux personnels et professionnels, mais si on se donne les moyens d’y consacrer du temps et de s’y investir à 100 %, cet objectif est réalisable !

L’obtention du CAFCAC permet de démontrer notre capacité de raisonnement argumenté, d’avoir un esprit de synthèse et de mettre cela en oeuvre en quelques heures dans les écrits et en quelques minutes pour les oraux, qui sont les qualités attendues d’un commissaire aux comptes.

J’ai obtenu mon CAFCAC en avril 2021. Je suis aujourd’hui inscrite à la Compagnie et grâce aux dispositions prévues par la loi PACTE jusqu’en 2024, j’ai également pu m’inscrire au tableau de l’Ordre et suis expert-comptable. Je suis fière d’être commissaire aux comptes. Notre mission est d’intérêt général. Le commissaire aux comptes est garant de la fiabilité de l’information financière et comptable produite par l’entreprise. Souvent perçus comme une simple obligation légale, nous sommes pourtant au cœur de l’entreprise.

Notre mission touche à la finance, la stratégie, l’organisation interne, la communication. Nous sommes un partenaire indispensable pour l’entreprise pour plusieurs raisons :

» Nous sommes un acteur indépendant au service de l’entreprise ;

» Nous avons une vision d’ensemble de l’activité car on se doit d’avoir une grande connaissance de l’environnement économique et juridique de la société ;

» Nous sommes un tiers de confiance pour tous les différents acteurs économiques du marché, favorisant ainsi la croissance.

Nous ne sommes pas là pour conseiller le dirigeant mais pour lui apporter les pistes pour expliquer la situation de la société et l’éclairer sur les moyens de prévention des risques éventuels de l’entreprise qu’on audite.

La certification des comptes par un professionnel ouvre des portes vers de nouvelles opportunités pour l’entreprise.

Nous avons à disposition de nombreuses missions, aussi bien ponctuelles que permanentes, encadrées par notre organe de tutelle, pour accompagner et sécuriser les informations financières et comptables des entreprises tout au long de leur développement.

Quelle satisfaction que de participer à l’évolution d’une entreprise, en étant un levier, un tiers de confiance, leur permettant d’atteindre une nouvelle dimension grâce à notre intervention.

On savoure la chance d’appartenir à cette institution qu’est le commissariat aux comptes !

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