24 février 2020

Vice-président en charge du secteur Communication et Attractivité au Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, expert-comptable et commissaire aux comptes, Philippe SAUVE PLANE a créé son cabinet indépendant en 1992. Il a été président de l’Institut de formation de Montpellier de 2011 à 2014 et président du CROEC Région Montpellier en 2015 et 2016. Depuis 2017 il est vice-président du CSOEC en charge de la communication et de l’attractivité.

 

Quelle est votre mission au sein du Conseil supérieur ?

Depuis 2017, je suis en charge de la commission Communication et Attractivité du Conseil supérieur. Ma mission consiste à faire rayonner la marque “expert-comptable” auprès de nos différents publics, à soutenir les cabinets et faciliter leur exercice professionnel, à contribuer à la promotion de nos métiers, notamment auprès des jeunes. Ces missions sont de vrais défis, passionnants à relever.

Quels messages souhaitez-vous adresser à la jeune génération d’experts-comptables qui s’inscrivent à l’Ordre ?

Je leur dis tout d’abord qu’ils sont “l’avenir d’une profession qui a de l’avenir” !

Être membre de l’Ordre c’est rejoindre une grande famille qui a su, depuis plus de 70 ans, accompagner ses clients en s’adaptant à tous les aléas de la vie des entreprises et à toutes les évolutions économiques, sociales, techniques ou réglementaires.

C’est à la génération d’aujourd’hui d’imaginer et construire la profession du futur. Elle a de nombreux atouts pour cela: la règlementation qui nous permet de sécuriser nos clients, la compétence acquise par nos années d’études et de formation pratique qui nous rendent légitimes sans compter nos domaines d’intervention qui se multiplient, et les opportunités de mission qui sont de plus en plus nombreuses.

Tous ces facteurs positifs sont résumés par notre leitmotiv : l’expert-comptable, un conseil qui compte. Je suis convaincu que ces nouveaux professionnels sauront le prouver !

Que pensez-vous des évolutions que connaît la profession ?

Les missions classiques dans les domaines comptable, fiscal, social demeureront car elles sont incontournables. Mais la digitalisation les amènera, dans un délai assez court, à n’être que le support de toutes les autres.

Face aux nouvelles données du marché, il nous faut donc réinventer les codes du métier pour nous adapter : donner la priorité au conseil dans toutes nos missions, optimiser le traitement de la data, répondre aux attentes des clients qui ont beaucoup évolué, prendre en compte leur diversité et leurs spécificités (commerçants, artisans professions libérales, dirigeants d’entreprise, start-up, associations, acteurs du secteur public… chaque client est unique), travailler dans l’interprofessionnalité… la liste est loin d’être exhaustive !

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui s’installe ?

Définir son projet

“ll n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va” (Sénèque)

Il faut en priorité qu’il s’interroge sur le positionnement de son cabinet. Quelles prestations va-t-il mettre en avant ?

A-t-il une spécialité ? Pour quels types de clients ? Pour quelle valeur ajoutée ?

Trouver ses premiers clients

Tout en se faisant connaître dans son entourage familial, amical, géographique pour gagner de nouveaux clients, il peut proposer aux cabinets de sa connaissance de travailler en sous-traitance. Cela peut très vite représenter un chiffre d’affaires significatif, cela accroît son expérience et le fait connaître.

Constituer son réseau

… en commençant par les institutions professionnelles : CJEC, syndicats, clubs locaux (fiscal, social, RSE…), associations départementales, où il rencontrera des professionnels avec qui partager ses

préoccupations. Il peut aussi s’intéresser à la formation, contacter les CCI ou les Chambres de métiers pour les formations des futurs chefs d’entreprise, ce qui peut lui permettre de se faire connaître des porteurs de projet qui n’ont pas nécessairement de réseau…

Savoir-faire et faire savoir

La communication joue également un rôle important à ne pas négliger, mais c’est un autre sujet sur lequel nous pourrons revenir à une autre occasion !

 

Rôle et missions du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables

HISTORIQUE

Crée par l’ordonnance de 1945, l’Ordre des experts-comptables est une institution qui représente la profession d’expert-comptable.

Il est placé sous la tutelle du ministère de l’Économie et des Finances.

 

LE CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES

L’Ordre des experts-comptables est représenté par le Conseil supérieur national de l’Ordre des experts-comptables, lui-même subdivisé en représentations régionales (appelées chacune « conseil régional de l’Ordre »).

 

Les conseils régionaux de l’Ordre (23 Conseils régionaux, ainsi que deux Comités départementaux en Guyane et Mayotte) se chargent d’appliquer les missions de l’Ordre sur tout le territoire.

 

LA COMPOSITION DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L’ORDRE DES EXPERTS-COMPTABLES

Le Conseil supérieur est composé d’un président et, autour de lui, sept vice-présidents, une trésorière, six assesseurs et quatre invités qui, ensemble, forment le bureau. Les sessions, déterminant l’ensemble des décisions utiles à l’accomplissement des missions de l’institution, regroupent les 46 membres élus du Conseil supérieur, les 23 présidents des Conseils régionaux ainsi que le commissaire du Gouvernement.

 

LE RÔLE DE L’ORDRE

Il veille au respect de la déontologie, de la qualité et de la discipline professionnelle.

Il définit le cadre légal et contrôle la bonne application des normes comptables

Il publie des recommandations, que les experts-comptables appliquent dans l’exercice de leurs fonctions.

Il communique les évolutions réglementaires aux professionnels et se charge de les former.

Il participe à l’élaboration et à la diffusion de la doctrine comptable, nationale et internationale.

 

LES MISSIONS DE L’ORDRE

Assurer la représentation, la promotion et le développement de la profession française d’expert-comptable.

Rôle fédérateur

Force de proposition auprès des pouvoirs publics.

Sa proximité avec le monde de l’entreprise lui permet d’intervenir sur les questions visant à assurer une meilleure efficacité auprès des entreprises et de faire des propositions en la matière.

Développer des opérations de communication auprès de publics variés, pour valoriser la profession, promouvoir le diplôme et le métier afin de susciter des vocations.

 

LE PRÉSIDENT

Le président du Conseil supérieur de l’Ordre est nommé pour un mandat de 2 ans. Il était jusqu’ici nommé par les élus au suffrage universel indirect. Cependant, une réforme est en cours pour que dès les prochaines élections en 2020, le vote devienne au suffrage universel direct.

L’actuel président depuis 2017 est Charles-René Tandé.

 

LE BUDGET

Les Conseils de l’ordre arrêtent chaque année leurs budgets qui fixent le montant des ressources et des dépenses détaillées par rubrique.

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