15 septembre 2017

Cher(e) stagiaire,

Je t’écris cette seconde lettre pour te parler du diplôme d’expertise comptable. Après avoir hésité à te lancer dans l’aventure, tu as fait le grand saut. Mais surprise : alors que tu pensais te rapprocher du titre d’expert-comptable / commissaire aux comptes, tu redeviens tout d’un coup « stagiaire ». Soit sans crainte, une fois le diplôme obtenu, tu repenseras à cette période en souriant.

La première chose que je peux te dire, c’est que le diplôme d’expertise comptable n’est pas si dur à obtenir que cela. Sur certains sites ou forums, tu peux lire un certain nombre d’inepties, expliquant que le diplôme d’expertise comptable est indécrochable, allant même jusqu’à parler de « Mont DEC ». Reste loin de ces soi-disant « sources d’information » et garde la tête froide.

Durant tes trois années de stage, tu auras des e-learnings à suivre, des participations à des journées présentielles à réaliser, quatre rapports semestriels à écrire (dont un peu servir de base à ta notice), une notice explicative et un mémoire à rédiger et les épreuves écrites et une soutenance à préparer. On est très loin de quelque chose d’infaisable, surtout lorsque tu vois les taux de réussite dans la note du jury DEC et que tu les compares avec ceux du DSCG.

Néanmoins, les difficultés que tu pourrais rencontrer porteront sur ta capacité à réaliser dans les délais tes rapports semestriels et à effectuer les e-learnings avant les journées présentielles. C’est réellement important car beaucoup de conseils régionaux appliquent les suspensions de stage correspondants aux manquements. Et plus tu retardes la fin du stage, plus ça sera difficile de travailler les épreuves car, d’une part, les événements de la vie te rattraperont et, d’autre part, ta capacité à réaliser un travail d’apprentissage, tel un étudiant le ferait, s’estompera avec l’âge.

Une des stratégies perdantes consisterait à procrastiner[1]. En effet, tu évolueras d’année en année dans ton cabinet et ta charge de travail augmentera crescendo. Même si tu penses être capable de gérer mieux l’année suivante ta charge actuelle, garde à l’esprit que, dans un an, tu n’effectueras plus que des tâches opérationnelles, pour lesquelles tu aurais bien évidemment gagné en productivité. Viendront s’ajouter de nouvelles responsabilités (management des collaborateurs, gestion du cabinet), que tu devras également apprendre à maîtriser. Donc plus tu attendras et plus tu éprouveras de difficultés.  

Je pense que pour réussir le maître mot est : anticiper. Il faut que tu essayes d’avoir toujours une longueur d’avance tant dans tes rapports semestriels que dans la préparation des épreuves.

Pour conclure cette lettre, j’aimerais te dire une chose : tes trois années de stage passeront à une vitesse folle. Profite de chaque étape, cela t’accompagnera toute ta vie dans la nostalgie des souvenirs….

 

Cyrille Reclus
Président de l’ANECS

[1] Tendance à remettre systématiquement au lendemain des actions

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