7 juillet 2017

Cyrille RECLUS, Président de l’ANECS, a participé à la 13e convention Cegid de Monaco les 5 et 6 juillet 2017. Voici le texte de son intervention lors de la plénière « L’expert-comptable, pionnier du nouveau monde ».

 

Le rôle des jeunes est primordial car les digital natives ont l’agilité nécessaire pour réaliser la transition numérique. En effet, selon le baromètre ANECS/CJEC La Profession comptable sur les pratiques numériques des jeunes professionnels*, les nouvelles technologies sont présentes en permanence dans leur quotidien de plus de la moitié des répondants et 70 % les considèrent indispensables.

 

Mais, cette transition, ce sont avant tout les maîtres de stage qui ont la capacité de l’enclencher, en réalisant les investissements nécessaires à l’automatisation de la tenue comptable. Car, lorsque l’on parle de transition numérique à court terme, nous parlons bien d’une automatisation totale des flux liés à la tenue comptable, qui représente environ 50 % du chiffre d’affaires de la profession.

 

Une fois que le dirigeant du cabinet aura enclenché le processus, les stagiaires auront alors 3 rôles à jouer :

 

Le premier sera de monter en compétence : des avancées ont été proposées par l’ANECS sur les diplômes comptables en systèmes d’information. Mais cela ne sera pas suffisant. J’ai la sincère conviction que l’expert-comptable doit aller jusqu’au codage informatique. Cela ne fera pas de nous des ingénieurs, mais juste des personnes capables d’avoir un avis sur la conception ou non de logiciels ayant un impact sur les comptes. Pour se former, rien de plus simple, il suffit d’utiliser votre moteur de recherche préféré pour trouver des plateformes gratuites.

 

Le deuxième sera d’accompagner le ou les experts-comptables du cabinet dans le choix des outils. De par leur appétence pour le numérique, les jeunes peuvent aider à choisir parmi le panel d’outils proposés, mais également les tester pour le cabinet et servir ainsi de cobaye.

 

Et le troisième sera de faire le service après-vente auprès des clients et de les rallier à la cause des outils numériques. Je pense, en effet, qu’il y a un travail de longue haleine à réaliser auprès de la clientèle qui, petit à petit, acceptera ce changement.

 

Mais, vous l’avez compris, le numérique aura, entre autres, l’effet positif de changer le rôle de l’expert-comptable stagiaire : il passera d’un niveau de collaborateur ++, réalisant la tenue comptable, à un rôle de conseil de l’expert-comptable ayant la capacité de convaincre une clientèle, ce qui correspond davantage au niveau attendu d’un bac +8.

 

Pour conclure, je serai bref. Le 1er juillet dernier, lors de la clôture des Estivales, le congrès des jeunes de la profession, je disais aux stagiaires : “Osez ! Osez l’interprofessionalité, osez la spécialisation, osez le numérique”. Je n’ai absolument pas cette légitimité en ces lieux mais j’aimerais juste vous dire une chose : “Si vous n’enclenchez pas la transition numérique dans vos cabinets pour vous, faîtes-le au moins pour vos enfants ou vos petits-enfants. Faites confiance à la jeunesse, elle est pleine de ressources.

Longue vie à la profession ! Merci

 

* Retrouvez les conclusions de ce baromètre dans le cahier spécial du numéro 133 du magazine Données Partagées, septembre/octobre/novembre 2017

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